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L’arrivée en Ehpad du senior : vers un habitat sécurisé

Non seulement l’entrée en Ehpad est un tournant dans la vie d’un senior, mais c’est également un cap difficile à passer. Elle intervient lorsque son état de santé lié au vieillissement nécessite des soins particuliers notamment dans les cas de sorties d’hospitalisation ou lorsqu’il n’y a pas d’autres alternatives pour le maintenir à domicile. Pour autant, l’Ehpad doit répondre à des obligations réglementaires afin de sécuriser le séjour du senior et que celui-ci se passe dans les meilleures conditions.

Ehpad : définition et fonctionnement

Dans la mesure où bien vieillir est synonyme de conserver son autonomie, l’habitat du senior est l’une des préoccupations majeures des acteurs du logement, mais aussi de l’action publique. Actuellement, il n’existe pas de solutions efficaces permettant le maintien à domicile d’une personne âgée malade et dépendante. En ce sens, la principale option reste l’entrée en Ehpad. Ces établissements médicalisés accueillent des personnes âgées en perte d’autonomie physique ou psychique dans un cadre de vie sécurisé, mais également des ainés autonomes. Les Ehpad disposent 24h/24 d’une équipe soignante qui assure les soins nécessaires correspondant à la situation personnelle de chaque résident. Par ailleurs, un Ehpad sérieux doit pouvoir respecter le ratio légal d’un aide-soignant pour deux résidents et des gardes de nuit assurées par un personnel expérimenté. Enfin, des normes de sécurité sont indispensables pour le bien-être des résidents.

Les normes sécuritaires pour prévenir les chutes en Ehpad

Les structures d’accueil pour personnes âgées comme les Ehpad sont soumises à une législation stricte et sont contrôlées périodiquement par des commissions de sécurité départementales. Ces dernières ont pour rôle de donner un avis technique sur l’établissement. Les Ehpad sont ainsi tenus de respecter certaines normes sécuritaires notamment en termes de prévention des chutes. En effet, avec 40 000 décès par an ces dernières années, la chute est la principale cause de décès par accident chez les seniors. En Ehpad, elle concerne 50% des résidents et la fréquence est d’au moins une fois par an par résident dont 80% ont lieu dans les espaces privatifs et 46% dans les salles de bain. Outre la réactivité du personnel, des aménagements spécifiques pour limiter les risques de chute sont alors nécessaires comme le choix des couleurs et des matériaux afin de permettre une meilleure perception de l’environnement. L’établissement doit être équipé de dispositif de détection automatique des chutes et d’un système d’appel interne pour alerter le personnel. La sécurisation des espaces de vie est également essentielle afin de limiter l’impact des chutes sur les résidents.

Le protocole d’hygiène à appliquer en Ehpad

En sachant que les résidents des Ehpad sont des personnes âgées à la santé fragile, il est crucial de respecter des normes d’hygiène pour limiter les risques infectieux. Ces établissements qui sont des structures collectives sont des vecteurs de propagation des infections et un manque d’hygiène peut avoir des conséquences dramatiques. Pour garantir l’hygiène et la sécurité des seniors en Ehpad, il est vital d’établir un protocole d’hygiène de base à appliquer quotidiennement par le personnel soignant. Il s’agit de l’hygiène des mains pour chaque geste de la vie courante et qui doit être systématique en particulier après tout acte contaminant, entre chaque soin, etc. En effet, les mains sont les principales causes de contaminations. D’autre part, l’entretien des locaux est également indispensable pour garantir la sécurité sanitaire des résidents. Il est recommandé d’utiliser de produits désinfectants pour les sols et les surfaces hautes ainsi que de laver le matériel de nettoyage avec des machines dédiées à cet effet. Un Ehpad doit proposer un niveau élevé de propreté et d’hygiène pour prévenir la propagation et la transmission de germes pathogènes qui peuvent nuire à la santé des résidents. L’hygiène du linge est aussi primordiale pour lutter contre les risques infectieux, car les textiles sont susceptibles d’être des sources d’infections.

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